Lionel, initiateur du projet, n'a pas eu beaucoup de mal à nous convaincre Roland et moi pour participer à cette aventure. Jean-Maurice a finalement aussi dit oui à ma proposition de nous accompagner. Voulant faire carton plein pour nous chasseurs de cols et de BIG, nous avons organisé une série de petits itinéraires à faire autour de Roubaix le vendredi avant d'aller retirer nos plaques de cadre à Oudenaarde en Belgique pour l'épreuve du lendemain.
Arrivés St Jans-Cappel vers 12h, nous ne perdons pas de temps à dévorer nos casse-croutes, nous mettre en tenue de cycliste et partir à l'aventure de la première boucle qui nous permet de franchir les BIG: Mont-Noir près de la frontière belge, Rodeberg et Kemmelbergue en Belgique, ce dernier par une route pavée avec une pente à 21% au final. Puis retour en France pour franchir le col de Berthen en Flandre, le Mont Boeschepe et le Mont des Cats. Sans perdre de temps, nous chargeons nos vélos sur la remorque pour aller à Ste Marie-Cappel pour grimper a Cassel jusqu'au château, BIG Mt Cassel. Maintenant, en voiture, nous rejoignons Mont St Aubert en Belgique pour effectuer une petite boucle à vélo passant au col de la Croix Jubaru et le BIG Mont St Aubert. Le temps passe, et il est urgent d'aller à Oudenaarde pour retirer nos plaques de cadre pour l'épreuve du tour des Flandres. Au Qubus de Oudenaarde, l'organisation est parfaite, c'est impressionnant de voir le monde commercial du vélo exposer son matériel, sa ligne de vêtements, ses produits diététiques à la vue des milliers de participants qui passent pour le retrait de leur dossier. Il est déjà 19h et il nous reste encore un BIG dans notre liste, le Mur de Grammont que nous terminons à la tombée de la nuit. Vite, retour à notre hôtel en France à Roncq, pour prendre un peu de repos. Un peu seulement, car dîner, prendre la douche, préparer le vélo et l'équipement pour le lendemain, il est déjà minuit lorsqu'on se couche pour se lever à 5h.
Aujourd'hui samedi les choses sérieuses commencent. Après un petit déjeuner dans la chambre, nous partons en Belgique à Oudennarde lieu de départ du tour des Flandres; enfin, pour la version que nous nous avons choisie. Il y a trois possibilités: 245km avec départ de 7h à 8h de Bruges; 134km avec départ de 7h à 9h de Oudenaarde (9900 participants); 75km avec départ de 7 à 10h de Oudenaarde. Au total 16000 participants sur cette épreuve toutes versions confondues. Nous sommes un peu inquiets de nous retrouver complètement noyés dans cette masse de cyclistes sur des routes très étroites. Nous partons à 7h20; et à notre grande surprise tout est parfaitement fluide, en fait nous sommes dans un immense peloton étalé sur 2h avec de multiples petits groupes qui se font et se défont en fonction des difficultés et des aptitudes de chacun. Les tronçons pavés sont longs et évidemment très difficiles à négocier, partout on cherche la rigole, le passage où les pavés sont le moins disjoints. Toutes les montées sont pavées avec des pentes très sévères jusqu'à 22% pour le Koppenberg. Les vibrations, le bruit des vélos, les éclats de voix donnent une ambiance surréaliste. Nous avons de la chance, la météo est parfaite, les pavés sont secs; car, c'est sûr, si les pavés étaient humides, les chutes seraient très nombreuses. Nous avons décidé de rouler groupé tout les quatre et finalement on constate que beaucoup de groupes font comme nous, après chaque difficulté, on s'attend. Ce qui surprend aussi, c'est la jeunesse des participants, çà change de nos randonnées cyclotouristes où la moyenne d'âge est très élevée. Ici, l'activité cycliste n'est pas morte, la relève est bien là. Mais aussi de très nombreuses féminines dans des tenues très élégantes et qui ont un coup de pédale qui n'a rien à envier à la gente masculine. On parle dans de nombreuses langues: flamand, anglais, hollandais, allemand, français... Les 4 ravitaillements sont exemplaires sur l'organisation, la propreté, la qualité, la variété des produits offerts gratuitement; je n'ai jamais vu cela. Le circuit n'arrête pas de changer de direction, parfaitement fléché et avec des signaleurs sur tous les changements de direction; il va chercher tous les passages pavés: 4 à plat avec des longueurs jusqu'à 2,5km; 15 montées très difficiles, pavées avec des pentes très élevées. Finalement, avec des développements de montagne, çà passe. Sauf le Koppenberg à 22% qui était complètement embouteillé de cyclistes pied à terre; nous avons dû grimper à pied. Nous arrivons à 13h, très satisfaits de cette cyclo-sportive où contrairement à des aprioris, il n'y a pas de pagaille, pas d'esprit de compétition et on a aucun risque de se retrouver seul. Certes ces passages pavés sont sportifs mais c'est à connaitre au moins une fois dans une vie de cycliste... L'organisation est parfaite et exemplaire, beaucoup de randonnées, de cyclo-sportives de masse organisées en France devraient bien s'en inspirer.
J'ai hate de voir la course des professionnels sur ce parcours à la télé...
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